seule une offre reçue de l’appel d’offres international sur douze blocs pétroliers libres : les compagnies sont-elles réticentes à l’invitation de petrosen ?


Rédigé le 4 Janvier 2023 à 14:35 | 0 commentaire(s) modifié le 5 Janvier 2023 21:53

Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations… En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Invitées à deux reprises par PETROSEN à soumettre des propositions techniques et financières de l’appel d’offres international portant sur douze blocs pétroliers libres, situés dans la partie maritime profonde du bassin Mauritanie – Sénégal – Gambie – Bissau – Conakry (MSGBC), les sociétés étrangères semblent n’être pas enthousiasmées par cet appel à candidature.


L’appel d’offres international portant sur douze (12) blocs pétroliers libres, situés dans la partie maritime profonde du bassin sédimentaire sénégalais, semble n’intéressé pas les sociétés. En effet, en dépit de la promotion qui en a faite par la Société nationale de Pétrole du Sénégal (PETROSEN) et de son appel à manifestation d’intérêt qui en est suivi et dont la date d’échéance du 31 juillet 2020 a été reporté au 15 décembre 2020, seule une offre a été reçue au 30 juin 2021 à la suite de cet appel ouvert depuis 2019, selon le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives Sénégal (CN-ITIE), citant sa source (direction des Hydrocarbures) dans son rapport du 1ier semestre 2022.
 
Cela ressemble à un manque d’intérêt de la part des sociétés. De ce fait, la question logique qui vient à l’esprit est de savoir si celles-ci sont réticentes ou non. Dans l’affirmative, il serait intéressant de savoir les motifs de leur silence. Rien n’a été dit sur ce point.
 
Par contre, la pandémie de Covid-19 et la chute des prix du pétrole ont été avancées comme éléments d’explication sur le report de la date d’échéance (31 juillet 2020 puis 15 décembre 2020) de l’appel d’offres international.
 
Pourtant, le ministère sénégalais du Pétrole et des Energies (MPE) note qu’il y a eu une augmentation significative des activités pétrolières et gazières au Sénégal ces dernières années, et que les acquisitions 2D et 3D multi-clients dans les zones promues indiquent que ces niveaux d’activité sont justifiés.
 
Le cycle de licences du Sénégal devrait débuter officiellement le vendredi 31 janvier 2020 et devrait rester ouvert pendant une période de six mois. Les candidatures devraient être soumises au MPE au plus tard à 17h00 (GMT) le mardi 15 décembre 2020.
 
Bien connaître l’organisation du cycle d’octroi de licences
 
Les zones promues sont au large de la République du Sénégal, dans une vaste zone bordée par la Mauritanie au nord, la Guinée-Bissau au sud et le Cap-Vert à l’ouest. La République de Gambie occupe une bande étroite séparant le Sénégal en deux régions.
 
L’activité pétrolière et gazière en République du Sénégal est régie par la nouvelle Loi sur le pétrole (Loi n°2019-03). Le gouvernement, représenté par le ministre du Pétrole et de l’Energie, est responsable de l’application de la politique définie par le Président de la République. Le ministère est assisté par PETROSEN, la compagnie pétrolière nationale du Sénégal.
 
Le MPE est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du secteur de l’énergie et de toutes les normes applicables. PETROSEN représente l’Etat en amont et en aval du secteur de l’Energie.
Un comité de promotion, composé de représentants du MPE et de PETROSEN, a été créé pour :
· La commercialisation de blocs ouverts à l’industrie pétrolière
· L’enregistrement de toutes les manifestations d’intérêt des compagnies pétrolières
· Le suivi des achats de données techniques
· La gestion de la communication et de l’information aux parties intéressées.

Un comité d’évaluation, placé sous les auspices du MPE, est chargé d’évaluer les offres des compagnies pétrolières à la clôture du cycle d’octroi de licences.
 


Dans la même rubrique :