Selon La Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence dans leur rapport 2022 sur les performances des ports à conteneurs (CPPI) la majorité des ports du continent pâtissent de la durée excessive des cycles de chargement-déchargement, qui fait peser un risque constant de perturbation sur la chaîne logistique et affectent la compétitivité globale de l’économie des pays en Afrique. Comme quoi malgré tout l’effort public consenti pour la mise à niveau des ports africains, notre continent n’a pas encore la plateforme portuaire et logistique adéquate pour faire face à l’explosion des échanges intra-africains qui ne représente que 14% du total de nos échanges. L'Afrique échange peu, trop peu avec l'Afrique.
Hormis les ports d’Egypte, de Tanger Med au Maroc et celui de Djibouti, les infrastructures portuaires africaines figurent parmi les moins performantes pour la Banque Mondiale et Standard et Poors en termes rapidité mesurée selon le temps écoulé entre l’arrivée en rade d’un navire et son départ du poste d’amarrage, une fois l’échange de cargaisons effectué.
C’est un constat sans appel pour un continent sans lignes ferroviaires transfrontalières qui doit compter sur les voies maritimes et fluviales pour le transport des biens et services en son sein.
Situé à la croisée des routes maritimes reliant l’Amérique du Sud à l’Europe, l’Amérique du Nord à l’Afrique du Sud, le port de Dakar qui bénéficie d’une situation géographique de choix dans un pays stable traîne derrière le Port de Conakry d'après l'indice CPPI malgré tout l’investissement des deux dernières décennies pour relever la qualité de la plateforme logistique portuaire du pays et sa mise aux normes et standards internationaux. L’Indice mondial de performance des ports à conteneurs (CPPI) 2022 place le port de Dakar au 9eme rang seulement parmi ses pairs africains soit le 196eme mondiale juste après le port de Conakry 8eme africain et 189eme mondial.
Le Maroc s’en sort haut la main : Le port marocain de Tanger Med est le premier sur le continent et le 4è à l’échelon mondial. Ce hub marocain polarise une zone économique spéciale de près de 2000 hectares et accueille plus de 500 entreprises opérant notamment dans les filières automobile, aéronautique, textile et agroalimentaire etc.
L’Afrique pourvoyeuse de matières premières avec des exportations de l’Afrique subsaharienne dont le volume total a considérablement augmenté, passant de 68 à plus de 400 milliards de dollars entre 2000 et 2020. L’exportation des minerais, des combustibles et produits agricoles primaires ne profite même pas aux ports africains qui accusent un retard technologique d’un siècle par rapport aux ports asiatiques de Shanghai et Singapour, les top premiers du classement mondiale.
Au SENEGAL, le projet Port du Futur du régime libéral et les emprunts lourds effectués par l’actuel régime pour moderniser et booster le PAD avec une logistique moderne n’ont pas d’impact sur la compétitivité de l’escale de Dakar par rapport à Abidjan et même Conakry. Encore moins l’arrivée des concessionnaires dans la gestion des flux conteneurisés ici à DAKAR . Peut être bien la prochaine tenue du conseil présidentiel sur l’environnement des affaires sera édifiante sur le cas du Port de Dakar en attendant la mise en service de Ndayanne.
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Moustapha DIAKHATE
Ex Cons. Spécial Pm
Cons. Et Expert Infrastructure
Hormis les ports d’Egypte, de Tanger Med au Maroc et celui de Djibouti, les infrastructures portuaires africaines figurent parmi les moins performantes pour la Banque Mondiale et Standard et Poors en termes rapidité mesurée selon le temps écoulé entre l’arrivée en rade d’un navire et son départ du poste d’amarrage, une fois l’échange de cargaisons effectué.
C’est un constat sans appel pour un continent sans lignes ferroviaires transfrontalières qui doit compter sur les voies maritimes et fluviales pour le transport des biens et services en son sein.
Situé à la croisée des routes maritimes reliant l’Amérique du Sud à l’Europe, l’Amérique du Nord à l’Afrique du Sud, le port de Dakar qui bénéficie d’une situation géographique de choix dans un pays stable traîne derrière le Port de Conakry d'après l'indice CPPI malgré tout l’investissement des deux dernières décennies pour relever la qualité de la plateforme logistique portuaire du pays et sa mise aux normes et standards internationaux. L’Indice mondial de performance des ports à conteneurs (CPPI) 2022 place le port de Dakar au 9eme rang seulement parmi ses pairs africains soit le 196eme mondiale juste après le port de Conakry 8eme africain et 189eme mondial.
Le Maroc s’en sort haut la main : Le port marocain de Tanger Med est le premier sur le continent et le 4è à l’échelon mondial. Ce hub marocain polarise une zone économique spéciale de près de 2000 hectares et accueille plus de 500 entreprises opérant notamment dans les filières automobile, aéronautique, textile et agroalimentaire etc.
L’Afrique pourvoyeuse de matières premières avec des exportations de l’Afrique subsaharienne dont le volume total a considérablement augmenté, passant de 68 à plus de 400 milliards de dollars entre 2000 et 2020. L’exportation des minerais, des combustibles et produits agricoles primaires ne profite même pas aux ports africains qui accusent un retard technologique d’un siècle par rapport aux ports asiatiques de Shanghai et Singapour, les top premiers du classement mondiale.
Au SENEGAL, le projet Port du Futur du régime libéral et les emprunts lourds effectués par l’actuel régime pour moderniser et booster le PAD avec une logistique moderne n’ont pas d’impact sur la compétitivité de l’escale de Dakar par rapport à Abidjan et même Conakry. Encore moins l’arrivée des concessionnaires dans la gestion des flux conteneurisés ici à DAKAR . Peut être bien la prochaine tenue du conseil présidentiel sur l’environnement des affaires sera édifiante sur le cas du Port de Dakar en attendant la mise en service de Ndayanne.
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Moustapha DIAKHATE
Ex Cons. Spécial Pm
Cons. Et Expert Infrastructure