performances de l’inclusion financière dans l’uemoa : le fruit des efforts des parties prenantes pour l’accessibilité des services financiers aux populations


Rédigé le 13 Novembre 2022 à 15:32 commentaire(s) modifié le 5 Avril 2023 13:54

Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations… En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – L’inclusion financière dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a enregistré des performances qui reflètent les efforts déployés dans l’Union par toutes les parties prenantes pour rendre les services financiers accessibles aux populations.


Si l’examen des indicateurs regroupés autour de trois dimensions de l’inclusion financière, à savoir « l’accès », « l’utilisation» et « l’accessibilité-prix » laisse apparaître une amélioration de l’inclusion financière dans l’Uemoa en 2021, c’est parce qu’il y a des efforts qui sont déployés par les parties prenantes. En effet, selon le rapport 2021 sur la situation de l’inclusion financière dans l’Uemoa, une évolution favorable de l’offre et de la demande a été enregistrée au cours de la période sous revue. Il note que les conditions de banque ont également enregistré des évolutions favorables.

S’agissant de l’accès des populations aux services financiers (c’est-à-dire l’offre), le document publié par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) souligne que le taux global de pénétration démographique a augmenté de 28 points en 2021 par rapport à 2020, pour se situer à 141 points de services pour 10 000 adultes. Il souligne également que le taux global de pénétration géographique a enregistré une évolution plus significative de 69 points, pour se situer à 307 points de services sur 1 000 km2 en 2021 contre 238 points de services sur 1 000 km2 un an auparavant.

Concernant l’utilisation des produits et services financiers (c’est-à-dire la demande), le rapport note que le taux de bancarisation strict est passé de 19,0 pour cent en 2020 à 21,8 pour cent en 2021. Et que le taux de bancarisation élargi est ressorti à 42,4 pour cent contre 39,6 pour cent en 2020, enregistrant ainsi une progression de 2,8 points de pourcentage. Ces évolutions étant liées, entre autres, à l’adoption, par les institutions financières, de stratégies digitales dans la fourniture des services financiers. Le taux global d’utilisation des services financiers s’est situé à 67,2 pour cent contre 63,7 pour cent un an auparavant.  

Selon le rapport, les conditions de banque ont également connu une évolution favorable, du fait du loyer de l’argent, qui a enregistré une baisse de 32 points de base, pour se situer à 6,27 pour cent en 2021 contre 6,59 pour cent un an auparavant. De même, il note que le taux de rémunération des dépôts des populations auprès des banques a également progressé de 22 points de base, pour se situer à 5,35 pour cent en 2021.

« Ainsi, la situation de l’inclusion financière s’est globalement améliorée en 2021 dans l’UEMOA, au regard de l’évolution des indicateurs présentés ci-dessus. Cette évolution s’est fait ressentir au niveau de la progression de l’indice synthétique d’inclusion financière, qui s’est accru de près de 0,04 point entre 2020 et 2021 pour se situer à 0,562 sur une échelle comprise entre 0 et 1 », conclu le rapport.

Des performances qui, selon le rapport, reflètent les efforts déployés dans l’Union par toutes les parties prenantes pour rendre les services financiers accessibles aux populations. En effet, l’année 2021 a été marquée par la mise en œuvre de plusieurs initiatives en faveur de l’inclusion financière, aussi bien au niveau des Etats membres de l’Uemoa qu’au niveau de la Bceao.

Au plan régional particulièrement, le rapport signale que les actions en faveur de la promotion de l’inclusion financière au niveau de l’Uemoa ont été marquées par la mise en œuvre de la Stratégie régionale de l’inclusion financière (Srif), à travers la poursuite du projet d’interopérabilité des services financiers numériques, le renforcement du secteur de la microfinance, l’amélioration du niveau de connaissance de la situation de l’inclusion financière, l’accompagnement des Etats dans la digitalisation des paiements publics, le renforcement du cadre réglementaire et la promotion des innovations financières.


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