cinq graphiques qui définissent la transition énergétique : la chine continue de mener la transition énergétique avec une énergie à faible émission de carbone


Rédigé le 15 Décembre 2024 à 13:21 | 0 commentaire(s) modifié le 17 Décembre 2024 12:08


(Equonet Energies-Dakar) - Wood Mackenzie a publié cinq graphiques percutants dans le dernier rapport Horizons qui mettent en évidence les principales tendances qui façonnent le secteur.


Ces graphiques du rapport intitulé « Conversation Starters: Five Energy Charts to Get You Talking » fournissent des informations précieuses sur la dynamique des marchés de l’énergie et englobent tous les aspects, des réseaux électriques des principales économies jusqu’à l’adoption croissante des véhicules électriques.

« Entre les marchés de l’énergie des États-Unis et de la Chine, le cas curieux de la transition de la mer du Nord, l’ambition gigantesque du CCS et l’essor électrisant des véhicules électriques, ces graphiques présentent les merveilles de la transition énergétique en 2025 et au-delà », a déclaré l’auteur Malcolm Forbes-Cable, vice-président de Upstream and Carbon Management Consulting chez Wood Mackenzie.

Dans le rapport Horizons intitulé « Top of the Charts: Five Energy Charts to Make You Think », chaque graphique a été évalué en fonction de sa capacité à surprendre, de son aptitude à déclencher des échanges, de ses indicateurs sectoriels ainsi que de sa dissonance afin d’offrir un regard nouveau sur la transition énergétique.

Transports chinois : proprement électrisants

La Chine continue de mener la transition énergétique en poursuivant son objectif de production de 50 % de son électricité à partir d’énergies à faible émission de carbone, et notamment l’hydroélectricité, le solaire, l’éolien, le nucléaire et le stockage d’énergie d’ici 2028, selon Wood Mackenzie. Le rapport prévoit également que les capacités solaires et éoliennes dépasseront la production d’électricité des centrales à charbon d’ici 2037.

« Le monde n’a jamais connu un rythme de croissance ou de transformation d’un réseau énergétique comme celui que connaît la Chine actuellement », a déclaré Forbes-Cable. « D’ici 2025, les capacités solaires et éoliennes installées en Chine seront supérieures à celles de l’Europe et de l’Amérique du Nord. »


Source : Wood Mackenzie 

Le secteur des transports chinois connaît également une transformation importante. D’ici 2034, les véhicules électriques à batterie (VEB) domineront les ventes de véhicules de tourisme en atteignant une part de marché de 66 %. En combinant les VEB et les véhicules hybrides, les VE représenteront 89 % des ventes totales, selon Wood Mackenzie.

« Jusqu’en 2030, les VEB devraient connaître une croissance de 8 % par an, tandis que les ventes de véhicules à moteur à combustion interne (MCI) devraient reculer de 11 % chaque année », a déclaré Forbes-Cable. « Quel que soit l’endroit où vous vous trouvez, vous ne pourrez échapper à l’arrivée des VE chinois. »


Source : Wood Mackenzie Lens

Énergie électrique aux États-Unis : les données deviennent de plus en plus gourmandes en énergie

Après des années de stagnation, la demande en électricité devrait également connaître une augmentation régulière aux États-Unis, principalement en raison de la quatrième révolution industrielle et de l’électrification croissante. Les principaux secteurs à l’origine de cette demande sont les centres de données, la fabrication de technologies propres, et la production d’équipements d’exploitation des énergies renouvelables.

« Jusqu’en 2034, la demande en électricité devrait augmenter jusqu’à 1,9 % par an en taux de croissance composé annuel (TCCA), ce qui souligne la nécessité d’accélérer la modernisation du réseau afin de maintenir l’avantage concurrentiel des États-Unis dans un contexte de concurrence mondiale croissante, en particulier de la part de la Chine », a déclaré Forbes-Cable.


Source : Wood Mackenzie, Agence U.S. d’information sur l’énergie

Captage et stockage du carbone : les ambitions de la jeunesse

La juxtaposition de la capacité de captage et de stockage du carbone (CSC) et de la production de GNL offre une illustration intéressante de l’ampleur des ambitions en matière de CSC. Ce graphique n’établit pas d’équivalence entre les deux industries mais compare la croissance de deux grands systèmes industriels manipulant du gaz à l’état liquide refroidi.

« Même dans le scénario d’une transition énergétique retardée, la capacité de CSC devrait être trois fois supérieure aux volumes d’approvisionnement en GNL d’ici 2050, alors que dans le scénario de base, elle sera quatre fois supérieure. Cela nécessitera des taux de croissance impressionnants ! », a déclaré Forbes-Cable.


Source : Wood Mackenzie Lens

Énergie de la mer du Nord : le lièvre et la tortue

Si elle était autrefois une source importante de pétrole et de gaz, la mer du Nord a su être à l’avant-garde du secteur éolien offshore. Ce graphique compare le pétrole et le gaz à l’éolien offshore en quantifiant la production énergétique finale cumulée. La capacité éolienne offshore qui s’élève actuellement à 36 gigawatts (GW) devrait dépasser les 240 GW d’ici 2050. Pour autant, il faudra attendre la fin du siècle avant que la production énergétique cumulée des éoliennes offshore ne dépasse celle du pétrole et du gaz.

Forbes-Cable a déclaré : « Ayant passé plusieurs années sur des plates-formes en mer du Nord, j’ai pu y expérimenter la nature impressionnante du climat et j’ai toujours été curieux de savoir quels étaient les volumes d’énergie générés au-dessus et au-dessous de la mer. »

Production finale cumulée d’énergie à partir du pétrole et du gaz en mer du Nord par rapport à l’énergie éolienne offshore


Source : Wood Mackenzie Lens

Remarque : au-delà de 2050, pour trouver le point d’intersection, il a été supposé que la production d’énergie éolienne offshore connaîtrait une augmentation de l’ordre de 2 % par an.

Equonet Energies


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