La première recommandation préconisée par les auteurs du rapport est de rééquilibrer les dépenses publiques des subventions aux intrants entre les exploitations. Les résultats de l'analyse montrent que l'augmentation des dépenses allouées aux subventions aux intrants a un impact positif beaucoup plus élevé sur les niveaux de production des produits agroalimentaires que les autres scénarios analysés.
«Bien que toutes les exploitations bénéficient du soutien aux intrants du fait d'une réduction des coûts de production, les cultures de rentes qui utilisent davantage d'engrais et de semences commerciales en bénéficient relativement plus avec un quasi triplement de la production tandis que les cultures vivrières en bénéficient relativement moins», font-ils remarquer.
Outre le rééquilibrage du financement aux intrants parmi les exploitations agro-alimentaires, il est également jugé important de prendre en compte d'autres analyses qui ont montré que l'impact de cette dépense n'était pas toujours optimal en termes de ciblage des bénéficiaires, de qualité et de mise à disposition des intrants.
Dans le cas de la filière arachide, par exemple, des enquêtes successives ont montré que l'important budget consacré aux intrants subventionnés (engrais, semences et produits phytosanitaires) bénéficiait avant tout aux "grandes exploitations" et que la qualité de ces intrants n'était pas garantie (IPAR, 2015). Cet exemple nuance l'interprétation des résultats de modélisation du scénario de subvention aux intrants.
«A ce titre, les dépenses publiques vers les subventions aux intrants peuvent contribuer à l'amélioration de la plateforme électronique e-subvention et du répertoire des producteurs bénéficiaires mis en place dans le cadre du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO), afin de mieux assurer le suivi, le contrôle, et la traçabilité des intrants subventionnés», indiquent-ils.
«Par ailleurs, l'efficacité des subventions aux intrants peut bénéficier d'investissements complémentaires dans la vulgarisation, la recherche, et l'assistance technique, afin d'optimiser les pratiques culturales des bénéficiaires et d'assurer l'adaptation des intrants subventionnés aux conditions agronomiques, notamment en matière de qualité des sols», ajoutent-t-ils.
En deuxième lieu, le rapport recommande de poursuivre la tendance actuelle d'allocation des dépenses en faveur des biens collectifs, particulièrement les routes rurales. Parmi les scénarios analysés, l'augmentation des dépenses vers les infrastructures de transport en zones rurales a le deuxième plus gros impact sur les productions agroalimentaires après l'augmentation des dépenses vers les subventions aux intrants.
«L'augmentation de la production est plus ou moins équilibrée entre les cultures de rente et les cultures vivrières avec, à long terme, une augmentation plus prononcée pour les cultures vivrières commercialisées, d'où une réduction de l'insécurité alimentaire. L'investissement vers les routes rurales permet en effet une réduction considérable des coûts d'acheminement des productions agricoles sur le marché, et contribue ainsi à l'accroissement des marges de profit des producteurs», souligne le rapport.
«Il en résulte également une augmentation de la consommation des produits agroalimentaires locaux du fait de la baisse des prix, ce qui bénéficie relativement plus la population rurale avec une amélioration considérable des apports nutritionnels dans les régions rurales», poursuit-il.
«Par ailleurs, l'expansion des infrastructures de transport dans les zones rurales peut également être bénéfique aux secteurs non-agricoles de l'économie rurale, accompagnant ainsi le processus de transformation structurelle en offrant des opportunités d'emploi non-agricoles », ajoute-t-il.
En dernier lieu, le rapport recommande de considérer l'impact des dépenses d'éducation et de santé sur la croissance globale. «De tous les scénarios analysés, seules les dépenses publiques dans l'éducation rurale et la santé rurale entraînent des effets négatifs sur la performance du secteur agricole, notamment une réduction des niveaux de production agroalimentaire, une hausse de leur prix, ce qui entraine une baisse de la consommation, et une détérioration des apports nutritionnels par habitant. L'ampleur restreinte de ces impacts négatifs doit cependant conduire à nuancer leur portée », note-t-il.
«Par ailleurs, les résultats de l'analyse montrent qu'une augmentation des dépenses pour l'éducation et la santé rurales a un effet considérable au-delà du secteur agricole, comme l'illustre l'augmentation des niveaux de production non-agroalimentaires, notamment dans l'industrie légère, du fait des gains de productivité de la main-d'œuvre. Ceci entraine une croissance remarquable du PIB sur le moyen et le long terme», poursuit-il.
«Dans une optique de transformation structurelle de l'économie, l'investissement dans le capital humain, dont l'éducation et la santé sont deux piliers, est primordial car il offre aux jeunes générations la possibilité de maximiser leur productivité pour saisir les opportunités d'emplois dans une économie diversifiée», indique-t-il.
Selon les auteurs du rapport, un affinage des scénarios, notamment pour refléter plus fidèlement les arbitrages budgétaires réalisés par le gouvernement sénégalais serait opportun, tout comme une modélisation plus fine, notamment des ressources en eau, des migrations, des apports nutritionnels ou encore une meilleure prise en compte des objectifs de développement durable.
«Bien que toutes les exploitations bénéficient du soutien aux intrants du fait d'une réduction des coûts de production, les cultures de rentes qui utilisent davantage d'engrais et de semences commerciales en bénéficient relativement plus avec un quasi triplement de la production tandis que les cultures vivrières en bénéficient relativement moins», font-ils remarquer.
Outre le rééquilibrage du financement aux intrants parmi les exploitations agro-alimentaires, il est également jugé important de prendre en compte d'autres analyses qui ont montré que l'impact de cette dépense n'était pas toujours optimal en termes de ciblage des bénéficiaires, de qualité et de mise à disposition des intrants.
Dans le cas de la filière arachide, par exemple, des enquêtes successives ont montré que l'important budget consacré aux intrants subventionnés (engrais, semences et produits phytosanitaires) bénéficiait avant tout aux "grandes exploitations" et que la qualité de ces intrants n'était pas garantie (IPAR, 2015). Cet exemple nuance l'interprétation des résultats de modélisation du scénario de subvention aux intrants.
«A ce titre, les dépenses publiques vers les subventions aux intrants peuvent contribuer à l'amélioration de la plateforme électronique e-subvention et du répertoire des producteurs bénéficiaires mis en place dans le cadre du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO), afin de mieux assurer le suivi, le contrôle, et la traçabilité des intrants subventionnés», indiquent-ils.
«Par ailleurs, l'efficacité des subventions aux intrants peut bénéficier d'investissements complémentaires dans la vulgarisation, la recherche, et l'assistance technique, afin d'optimiser les pratiques culturales des bénéficiaires et d'assurer l'adaptation des intrants subventionnés aux conditions agronomiques, notamment en matière de qualité des sols», ajoutent-t-ils.
En deuxième lieu, le rapport recommande de poursuivre la tendance actuelle d'allocation des dépenses en faveur des biens collectifs, particulièrement les routes rurales. Parmi les scénarios analysés, l'augmentation des dépenses vers les infrastructures de transport en zones rurales a le deuxième plus gros impact sur les productions agroalimentaires après l'augmentation des dépenses vers les subventions aux intrants.
«L'augmentation de la production est plus ou moins équilibrée entre les cultures de rente et les cultures vivrières avec, à long terme, une augmentation plus prononcée pour les cultures vivrières commercialisées, d'où une réduction de l'insécurité alimentaire. L'investissement vers les routes rurales permet en effet une réduction considérable des coûts d'acheminement des productions agricoles sur le marché, et contribue ainsi à l'accroissement des marges de profit des producteurs», souligne le rapport.
«Il en résulte également une augmentation de la consommation des produits agroalimentaires locaux du fait de la baisse des prix, ce qui bénéficie relativement plus la population rurale avec une amélioration considérable des apports nutritionnels dans les régions rurales», poursuit-il.
«Par ailleurs, l'expansion des infrastructures de transport dans les zones rurales peut également être bénéfique aux secteurs non-agricoles de l'économie rurale, accompagnant ainsi le processus de transformation structurelle en offrant des opportunités d'emploi non-agricoles », ajoute-t-il.
En dernier lieu, le rapport recommande de considérer l'impact des dépenses d'éducation et de santé sur la croissance globale. «De tous les scénarios analysés, seules les dépenses publiques dans l'éducation rurale et la santé rurale entraînent des effets négatifs sur la performance du secteur agricole, notamment une réduction des niveaux de production agroalimentaire, une hausse de leur prix, ce qui entraine une baisse de la consommation, et une détérioration des apports nutritionnels par habitant. L'ampleur restreinte de ces impacts négatifs doit cependant conduire à nuancer leur portée », note-t-il.
«Par ailleurs, les résultats de l'analyse montrent qu'une augmentation des dépenses pour l'éducation et la santé rurales a un effet considérable au-delà du secteur agricole, comme l'illustre l'augmentation des niveaux de production non-agroalimentaires, notamment dans l'industrie légère, du fait des gains de productivité de la main-d'œuvre. Ceci entraine une croissance remarquable du PIB sur le moyen et le long terme», poursuit-il.
«Dans une optique de transformation structurelle de l'économie, l'investissement dans le capital humain, dont l'éducation et la santé sont deux piliers, est primordial car il offre aux jeunes générations la possibilité de maximiser leur productivité pour saisir les opportunités d'emplois dans une économie diversifiée», indique-t-il.
Selon les auteurs du rapport, un affinage des scénarios, notamment pour refléter plus fidèlement les arbitrages budgétaires réalisés par le gouvernement sénégalais serait opportun, tout comme une modélisation plus fine, notamment des ressources en eau, des migrations, des apports nutritionnels ou encore une meilleure prise en compte des objectifs de développement durable.