Avec le mouvement de réengagement avec le FMI, la Guinée-Bissau dispose désormais d'une fenêtre d'opportunité pour des réformes fondamentales afin de remédier aux principaux déséquilibres macroéconomiques et de jeter les bases d'une croissance inclusive. Selon un communiqué de presse transmis à equonet, les autorités ont élaboré un programme local de réformes visant à stabiliser l'économie, à éliminer les distorsions, à améliorer la compétitivité et à renforcer la gouvernance. Les autorités ont demandé un SMP pour établir un bilan solide pour une facilité élargie de crédit au début de 2022.
La Guinée-Bissau a été fortement touchée par la pandémie de COVID-19, qui a perturbé l'activité économique et entraîné une détérioration de la situation extérieure et budgétaire. Les effets de ces chocs ont persisté en 2021.
La priorité immédiate des autorités a été de limiter l'impact de la pandémie et de préserver la stabilité macroéconomique et financière. Les dépenses de santé ont été augmentées et des mesures de protection des plus vulnérables et de soutien au secteur agricole sont mises en œuvre, nécessitant un soutien financier de la communauté internationale, notamment une facilité de crédit rapide approuvée par le Conseil d'administration du FMI le 25 janvier 2021 ( voir communiqué de presse n° 21 /21 )
"Compte tenu de l'espace budgétaire limité et de la vulnérabilité de la dette de la Guinée-Bissau, l'aide d'urgence nécessaire pour faire face à la pandémie a été principalement sous forme de dons et de prêts hautement concessionnels. À partir de 2021, les autorités ont mis en place un ambitieux programme d'assainissement budgétaire pour assurer la viabilité de la dette tout en répondant aux vastes besoins de développement de la Guinée-Bissau. La participation de la Guinée-Bissau à l'allégement du service de la dette approuvé dans le cadre du Fonds fiduciaire pour l' endiguement et l'allégement des catastrophes et l' Initiative de suspension du service de la dette du G20 fournirait des ressources supplémentaires pour lutter contre la pandémie et améliorer les perspectives de viabilité de la dette", souligne le communiqué.
D'après le texte, les autorités se sont également engagées à poursuivre leur programme de réformes et leur engagement avec le FMI à travers le SMP. Ils restent également déterminés à renforcer la gouvernance et la transparence budgétaires afin de garantir que les allocations budgétaires d'urgence fournies par le FCR sont dépensées de manière appropriée. C'est dans ce contexte que toutes les dépenses liées au COVID-19 sont gérées à l'aide d'un compte dédié à la BCEAO, et les autorités publieront des rapports bimensuels sur ces dépenses, des informations sur les marchés publics et entreprendront un audit indépendant ex post. des dépenses d'atténuation de crise.