À la fin de la visite, Mme Allard a publié la déclaration suivante:
«Les autorités et l'équipe du FMI sont parvenues à un accord sur les effectifs du cinquième réexamen des accords FEC et FEP, sous réserve de l'approbation de la direction du FMI et du Conseil d'administration. Le Conseil d'administration du FMI devrait examiner la question en juin 2019.
«Selon des estimations préliminaires, le PIB a augmenté de 7,4% l’an dernier, sous l’effet de la vigueur de la demande intérieure. L'inflation est restée modérée à environ 0,4%, bien en dessous du seuil régional de 3% de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA). Les crédits à l'économie ont augmenté à un rythme soutenu de 11,3% en 2018. La baisse de la valeur globale des exportations en raison de la baisse des prix du cacao et de la hausse des prix mondiaux du pétrole a creusé le déficit du compte courant extérieur à 4,7% du PIB.
«Les perspectives à moyen terme sont favorables, mais les risques liés aux prévisions sont orientés à la baisse. L'activité économique devrait rester forte en 2019 et les perspectives à moyen terme prévoient la poursuite d'une croissance robuste. Le risque persiste néanmoins avec le rythme plus lent que prévu de la mobilisation des recettes, les termes de l'échange défavorables et le durcissement des conditions financières mondiales.
L'inflation devrait rester bien en dessous de la norme régionale. Le déficit budgétaire devrait atteindre 3% du PIB en 2019, norme de convergence régionale de l'UEMOA, conformément aux objectifs du programme.
«Les résultats obtenus dans le cadre du programme soutenu par le FMI ont été satisfaisants en 2018. Tous les critères de réalisation et tous les objectifs quantitatifs indicatifs sauf un pour fin décembre 2018 ont été atteints. Presque tous les repères structurels ont également été mis en œuvre. Le déficit budgétaire a atteint 4,0% du PIB, atteignant le plafond du programme malgré des recettes plus faibles que prévu compensées par une légère réduction de l'investissement public.
«Les services du FMI et les autorités ont convenu de la nécessité d'accélérer les réformes indispensables au maintien de la croissance à un rythme soutenu et de la rendre plus inclusive, tout en préservant la viabilité des finances publiques et de la dette. Les services du FMI prennent note des progrès accomplis par les autorités en ce qui concerne la priorisation des nouveaux projets d'investissement et des nouvelles dépenses sociales, ce qui devrait contribuer à préserver l'espace budgétaire nécessaire au financement du programme de développement national (2016-2020).
«Les services du FMI et les autorités ont également convenu de l’importance d’accroître les recettes intérieures, ce qui est essentiel pour créer un espace budgétaire permettant d’engager des dépenses prioritaires et d’accroître la capacité de paiement de la dette.
«La mission a pris note des mesures prises pour atténuer les risques budgétaires en achevant la restructuration de la raffinerie de pétrole nationale et en poursuivant la restructuration des banques publiques. La mise en œuvre des nouvelles règles prudentielles conformes aux principes de Bâle II / III a contribué à renforcer la stabilité du secteur bancaire.
«La mission et les autorités ont convenu que le programme de transformation économique de la Côte d'Ivoire continue de bien progresser. La poursuite des actions visant à étendre les bénéfices de la croissance et à réduire les niveaux de pauvreté sera également un facteur important pour le succès à long terme des politiques gouvernementales.
"L'équipe du FMI remercie les autorités pour leur hospitalité et leurs discussions productives."