Economie sénégalaise : l’espoir d’une bouffée d’oxygène fortement dépendant d’un environnement interne plus favorable et des investissements structurants


Rédigé le 19 Décembre 2020 à 19:07 | 0 commentaire(s) modifié le 21 Décembre 2020 12:10


(Equonet-Dakar) – Fortement impactée par covid19, l’économie sénégalaise devrait retrouver son dynamisme sur la période 2021-2023 où il est attendu une forte croissance.


Selon les services du ministère des Finances et du Budget (Mfb), l’activité économique, dans le moyen terme, devrait retrouver sa dynamique après la relance attendue en 2021 et se maintenir sur un sentier de forte croissance jusqu’en 2023. Un dynamisme qui serait soutenu par un environnement interne plus favorable mais également grâce aux investissements structurants attendus dans le cadre de l’exécution des projets et programmes inscrits dans la deuxième phase du Pse ainsi que le démarrage de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières dès 2023.

Ainsi, à la faveur du plan de relance économique engagé avec notamment la mise en œuvre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A), il est attendu une croissance moyenne de 8,7 % du produit intérieur brut (Pib) sur la période 2021-2023, avec le redressement de l’économie dès 2021 avec 5,2%. Cette dynamique de croissance est attendue dans les secteurs de l’économie nationale.

D’abord dans le secteur primaire où l’activité est attendue en hausse de 4,7% en 2021 contre 5,1% en 2020, tirée, essentiellement, par les sous-secteurs de l’agriculture, de la pêche et dans une moindre mesure le sous-secteur de l’élevage. Le secteur primaire qui représente 9% du Pib, contribuerait à 0,7% à sa croissance en 2021.  

Ensuite dans le secteur secondaire où l’activité devrait renouer avec la dynamique de croissance relevée ces dernières années. «Ainsi en 2020, les mesures de relance économique ainsi que la poursuite de l’exécution des projets structurants du Plan Sénégal émergents avec la mise en œuvre du PAP 2A et la reprise des sous-secteurs fortement touchés par la Covid-19 conforteraient l’activité du secteur», expliquent ces techniciens du département ministériel dans le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuel (Dpbep) 2021-2023.

Une  orientation qui serait soutenue, notamment, par les activités extractives, la fabrication de produits agroalimentaires, la fabrication de produits chimiques, la production d’électricité et la construction. «Globalement, l’activité du secteur secondaire est attendue en hausse de 5,5% en 2021 contre un repli de 1,1% en 2020, soit une contribution de 1,3 point de pourcentage à la croissance du Pib réel», projettent-ils.

Enfin dans le tertiaire où le secteur pourrait retrouver sa dynamique de croissance en liaison avec les performances attendues en 2020 de l’agriculture et les efforts de relance post Covid-19 de l’activité économique. «Le secteur tertiaire progresserait de 4,8% en 2021 contre une prévision de -2,8% en 2020, soit une contribution estimée à 2,2 points de pourcentage à la croissance du Pib», lancent-ils.

Et ces experts financiers de souligner que toutes les branches d’activités contribueront au renforcement du dynamisme attendu dans le secteur tertiaire, et particulièrement les activités qui avaient été fortement impactées par la Covid-19, notamment, le commerce, le transport, les services d’hébergement et de restauration. 
 
Equonet


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