ENVIRONNEMENT-SANTE : ‘’AGIR’’ pour la santé et le bien-être des populations


Rédigé le 16 Janvier 2019 à 09:39 commentaire(s) modifié le 17 Janvier 2019 14:34


(Equonet-Dakar) - «Agir sur le système socio-environnemental pour améliorer la santé et le bien-être des populations». C’est le défi de développement que le Projet de Centre d’Excellence Africain «AGIR» pour l’environnement et la santé souhaite relever.


Lancé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar le week-end dernier, le Centre d’Excellence Africain porte sur les interactions Environnement/Santé/Sociétés et a pour acronyme AGIR (Centre en environnement, santé, sociétés). Il est présenté et coordonné par l’Unité Mixte Internationale 3189 «Environnement, Santé, Sociétés».
 
Ce laboratoire de recherche est constitué d’équipes de chercheurs et enseignants-chercheurs localisés dans quatre pays (Sénégal, Mali, Burkina Faso et France). 
 
Par AGIR, il faut entendre un ensemble d’actions allant de la connaissance des systèmes dans lesquels le projet s’inscrit et de leur dynamique jusqu’à une large gamme de mesures pour les gérer et les accompagner dans leur évolution, ensemble de mesures que l’on peut résumer sous les termes de «comprendre /adapter /valoriser /protéger /restaurer».
 
Pour les porteurs du Projet, AGIR, c’est relever le défi d’assurer le bien-être de l’homme dans un environnement à l’équilibre préservé, gérer les ressources, les risques et les impacts de l’homme, intégrer les enjeux de la transition socio-écologique aux nécessités du développement, et enfin restaurer les socio-écosystèmes et les rendre résilients.
 
Ce défi de développement constitue, pour eux, un enjeu d’avenir majeur en Afrique de l’Ouest fortement exposée aux aléas climatiques et naturels, et renforcés par l’action de l’homme (hausse des températures, sécheresses récurrentes, vents de sable, désertification, pénurie d’eau, salinisation des eaux souterraines et des terres, érosion côtière, pollution de l’air et de l’eau…).
 
«Dans ce difficile contexte, la population expérimente de façon accélérée, par rapport aux pays développés, de multiples formes de transitions : épidémiologique et sanitaire, nutritionnelle, économique, technologique, écologique et énergétique», font-ils savoir.
 
«En effet, cette population double tous les 25 ans et migre massivement du milieu rural vers le milieu urbain, dans quelques grandes villes où la croissance urbaine anarchique, le manque crucial d’infrastructures et la concentration des impacts (insuffisante gestion des déchets et de la capacité d’assainissement, difficulté à répondre à la croissante en eau potable, désorganisation des moyens de transport…) constituent une menace pour la santé et le bien-être individuel et collectif», explique-t-ils.
 
Les interactions santé/changement environnemental que ce projet ambitionne de traiter relèvent des urgences internationales (paludisme, maladies de la sédentarisation, maladies de l’air pollué, menaces sur les populations exposées au changement global).
 
Elles sont largement prises en compte dans les politiques des pays concernées, par exemple dans le Plan Sénégal Emergent pour lequel «la mise en place des conditions pour un développement humain durable constitue une des pierres angulaires (…)» et passe par «la préservation de l’environnement et la garantie d’une gestion durable des ressources naturelles (…), l’accès aux services sociaux de base à travers une éducation et des soins de qualité, un cadre de vie sain et l’accès à l’eau potable».
 
 
Equonet


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