Découverte: la réserve naturelle communautaire du Boundou, un exemple à suivre


Rédigé le 6 Novembre 2015 à 13:29 | 0 commentaire(s) modifié le 7 Novembre 2015 11:52


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Ecofinance.sn (Dakar) - Née de la volonté des populations locales de protéger par elles-mêmes leur territoire, par la reconversion d’une ancienne zone de chasse touristique en aire protégée communautaire, la réserve naturelle communautaire du Boundou dans la région de Tambacounda est un modèle de l’émergence d’un tourisme durable au Sénégal.


La réserve naturelle communautaire du Boundou.
C’est en 2009 que ce projet qui s’étend sur 120.000 hectares voit le jour, initié par les collectivités rurales de Koussan et Dougué (département de Goudiry) et de Sinthiou et Fissa (département de Bakel).
 
Avant de devenir une réserve, cette zone fut jusqu’en 2007, un site de chasse touristique. Puis le locataire de la zone, Baba Sada Sow, un originaire de Koussan, eut l'idée de reconvertir cette zone en réserve naturelle au profit des populations locales.
 
Au sein de cette réserve vivent près de 6000 habitants, regroupés dans une vingtaine de villages. De culture Peulh, Diakhanke ou Soninke, ils se sentent tous unis par cet immense projet qu’est le Boundou.
 
Depuis sa création, plusieurs espèces de mammifères et d’oiseaux ont ainsi pu être épargnées du braconnage. Côté flore, on y retrouve des  savanes arbustives, herbeuses et boisées, ainsi que quelques galeries forestières. Le répertoire herbacé de la réserve n'a pas encore fait l'objet d'un inventaire complet, toutefois certaines recherches ont permis de distinguer un panel varié d'espèces.
 
«La réserve de Boundou constitue un véritable réservoir touristique pour la région de Tambacounda. Il est important pour les acteurs du tourisme de faire de cette destination une priorité car il y a énormément de choses à voir mais aussi parce que ce projet constitue un modèle d’écotourisme, qui participe au développement local», estime Ismael Kambell, de la plateforme jovago.com.
 
Il est important de rappeler que ce vaste projet communautaire bénéficie depuis sa création de l’appui du Conseil régional de Tambacounda et du Conseil général de l’Isère (France).
 
En plus d’être un véritable «jardin d’Eden» pour de nombreuses espèces de mammifères, d’oiseaux, d’insectes et reptiles qui bénéficient d’une zone naturelle constituée d’une mosaïque de savanes et de mares, la réserve de Boundou recèle une multitude de sites archéologiques, datant du paléolithique, de l’âge du fer et du néolithique.
 
En effet, la vallée de la Falémé attirait déjà les populations humaines du fait de sa richesse en minerais (dont le fer), ses terres fertiles et sa rivière permanente. Le site de Diouboye, à 3 kilomètres au Sud de Sansanding, fait partie du patrimoine classé du Sénégal.
 
De nombreuses fouilles ont permis de découvrir des vestiges de l’âge du fer, dont certains sont exposés au Musée de L’IFAN, ainsi qu'au Musée de l'Homme sur l'île de Gorée.
 
Jaly Badiane, Jovago


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