COTE D’IVOIRE : 767 milliards FCFA pour résoudre les problèmes persistants de balance des paiements


Rédigé le 14 Décembre 2018 à 13:18 | 0 commentaire(s) modifié le 14 Décembre 2018 13:25


(Equonet-Dakar) - Les perspectives économiques du pays restent robustes, avec une croissance projetée à environ 7½ pour cent en 2018–19. Le déficit budgétaire devrait converger vers la norme régionale de l’UEMOA de 3 pour cent du PIB en 2019. Le programme vise à atteindre une position viable de la balance des paiements, à renforcer la mobilisation des recettes intérieures, à assurer la viabilité de la dette, ainsi qu’à favoriser une croissance inclusive et la réduction de la pauvreté.


Le 12 décembre 2018, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé les quatrièmes revues de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et de l’accord au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur de la République de Côte d’Ivoire. L’achèvement de ces revues permet de décaisser immédiatement 767 milliards FCFA, soit  96,786 millions de DTS (environ 133.7 millions de dollars), selon un communiqué de presse reçu à Equonet.

À l’issue des débats du conseil d’administration, Mitsuhiro Furusawa, président par intérim et directeur général adjoint, a prononcé la déclaration ci-après :

«La Côte d’Ivoire met en œuvre un programme de politiques macroéconomiques et de réformes structurelles visant à maintenir une croissance forte, assurer la stabilité macroéconomique, diminuer la pauvreté et promouvoir l’inclusion. Le pays a obtenu des résultats satisfaisants dans le cadre de son programme appuyé par le FMI, particulièrement pour ce qui a trait à l’achèvement des critères de performances. Des progrès ont également été réalisés dans la conformité avec les repères structurels, même s’il y a encore des efforts à faire. Avec la mise en œuvre déterminée de politiques économiques et des réformes structurelles saines, on peut s’attendre à ce que les perspectives à moyen-terme demeurent robustes.

«Au niveau des finances publiques, l’objectif de déficit budgétaire visé par le programme en 2018 est réalisable, et les autorités ont réaffirmé leur engagement à atteindre la norme régionale de l’UEMOA de 3 % du PIB pour le déficit en 2019. Ceci nécessitera des mesures supplémentaires d’accroissement des recettes et de limite des dépenses tout en préservant les dépenses pro-pauvres. Concernant le financement, la nouvelle stratégie des autorités en matière de gestion de la dette envisage un mélange à parts égales de sources de financement en devises nationale et étrangères. Dans ce contexte, une politique d’emprunt prudente requiert une évaluation minutieuse des coûts et avantages des nouveaux prêts pour que la trajectoire de la dette de la Côte d’Ivoire demeure viable. Renforcer la gestion des finances publiques et de la dette demeure essentiel au maintien de la viabilité de la dette.

«Les autorités entendent persévérer dans la mise en œuvre de leurs réformes structurelles visant à renforcer l’administration fiscale et la gestion des finances publiques, améliorer le climat des affaires, promouvoir une croissance inclusive, et consolider la stabilité du secteur bancaire. Les autorités visent également à améliorer l’appareil statistique de la Côte d’Ivoire de manière à asseoir leurs décisions de politiques économiques sur des informations de meilleure qualité», rapporte le communiqué de presse.

Selon le texte, les accords FEC/MEDC sur trois ans, qui prévoient un accès total aux ressources de 650,4 millions de DTS (environ 898.4 millions de dollars, ou 100 pour cent de la quote-part de la Côte d’Ivoire), ont été approuvés par le conseil d’administration du FMI le 12 décembre 2016.

La FEC est un mécanisme de prêt qui apporte un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme sous la forme d’un programme dans les cas de problèmes persistants de balance des paiements.

Le MEDC a été créé pour apporter un concours à des pays i) qui sont aux prises avec de graves déséquilibres de balance des paiements à cause d’obstacles structurels ou ii) qui affichent une croissance lente et une position de balance des paiements intrinsèquement fragile.
Equonet


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