Dans le cadre de la formulation du second Compact du Millennium Challenge Account, qui sera financé par le gouvernement américain, son homologue sénégalais a lancé en avril 2016 un appel à candidature pour le recrutement des postes suivants :
· Un Coordonnateur de l’Unité de Coordination et de Formulation du Second Compact MCA ;
· Un économiste ;
· Un spécialiste du secteur privé ;
· Un spécialiste en communication et processus participatif ;
· Un spécialiste en genre.
A toutes fins utiles, voici le lien de l’appel à candidature disponible sur le site web du Ministère des Transports :
http://www.mittd.gouv.sn/index.php/actualites/actualites/331-mca-avis-d-appel-a-candidature
Ce processus de recrutement s'est déroulé dans un manque total de transparence. En effet, deux personnes ont, par exemple, été recrutées alors qu’elles n’ont même pas répondu à l’appel à candidature. C’est ainsi que le poste de spécialiste genre a été confié à Mme Fatoumata KANE et celui de spécialiste en communication à M. Joseph Bernard COLY.
Ces deux personnes ont été contactées par téléphone pour amener leurs dossiers de candidatures bien après la clôture de l’appel à candidature, fixée au 15 avril 2016. Si besoin en était, cette démarche est l’expression d’une opacité et d’un non-respect flagrant dudit appel à candidature ; le recrutement effectué a été le fruit d’une magouille au détriment de tous les Sénégalais, qui avaient cru en la sincérité de l’appel à candidature et avaient postulé.
Il est vrai que Mme Fatoumata KANE présente un profil correspondant à celui recherché dans d’appel à candidature. Toutefois, la procédure n’a pas été respectée pour son recrutement.
Quant à M. Joseph Bernard COLY, lui aussi, son recrutement est irrégulier. D’abord M. Coly ne présente même pas le profil recherché, à savoir être titulaire d’un niveau BAC + 5 et ensuite avoir au moins 10 ans d’expérience professionnelle.
M. COLY dit avoir un Master 1 en communication (BAC + 4). Cet élément à lui seul suffit pour le disqualifier, a fortiori si on sait que ce master 1 n’est même pas un diplôme d’Etat, mais un diplôme délivré par une école supérieure de communication comme il en pullule un peu partout à Dakar. Ce type d’école, ce n’est un secret de Polichinelle pour personne, est assujetti à des conditions de formation plus que douteuses (Programmes et formateurs au rabais). Ce diplôme n’est ni un diplôme d’université, ni un diplôme provenant d’une école reconnue par le CAMES. En plus de ne pas avoir le diplôme requis, M. COLY ne respecte pas la condition relative à l’expérience professionnelle de 10 ans. Il est loisible de faire remarquer que, récemment, il s’activait dans de petits boulots dans une ONG de la place.
Il a certes été recruté en 2013 comme assistant en communication pour une durée de 2 ans dans le premier programme. Mais, cela ne saurait être un critère pour justifier son recrutement irrégulier, d’autant plus que d’autres ex-employés de MCA Sénégal avaient postulé en bonne et due forme. Ces derniers n’ont pourtant pas été retenus alors qu’ils avaient travaillé très tôt au niveau de la direction de la communication et ont un profil, de loin meilleur, que celui de M. COLY. D’ailleurs son recrutement comme assistant en communication en 2013 avait suscité l’étonnement général au sein de ce programme, car de meilleurs profils que le sien figuraient parmi les candidats. Le constat est que, s’il n’y avait pas des magouilles dans ce processus de recrutement, il n’aurait jamais pu être recruté.
Le clientélisme et la logique de réseau ont connu leur paroxysme dans le cadre de ce recrutement. En effet, c’est grâce aux amitiés dont M. COLY dispose au sein du panel chargé d’évaluer les candidatures qu’il a obtenu ce poste. Il est un ami de M. Lamine NDOUR, représentant du Millenium Challenge Account (MCC), qui a une voix prépondérante dans le panel de recrutement.
Le ridicule ne tuant pas, après avoir fait un forcing pour le recrutement de M. COLY, il a été avancé la fausse information selon laquelle ce recrutement a été fait sur recommandation de Mme Molly GLENN, ancienne Directrice résidente du MCC au Sénégal. C’est une pure contre-vérité ! Nous ne pensons pas qu’un cadre de l’administration américaine, qui place la transparence au cœur de la gouvernance du programme Millenium Challenge Account, soit capable d’un tel acte.
Loin de nous l’idée de décrédibiliser les personnes recrutées. Nous tenons à dénoncer la magouille et la déloyauté ayant ponctué le simulacre de procédure de recrutement. Comment peut-on lancer un appel à candidature pour ensuite donner des noms de personnes à recruter ?
Nous voyons ainsi l’expression de magouilles, fraudes, et corruption, autant de tares caractérisant la démarche utilisée. En confiant un tel poste aussi important et qui est rémunéré à 2 000 000 Frs CFA par mois à quelqu’un qui n’a pas la compétence encore moins le talent, écartant par voie de conséquence les spécialistes sénégalais qui ont postulé régulièrement, on crée les conditions du larbinisme et du béni oui-oui. En ayant obtenu ce poste sans mérite mais par des passe-droits, M. COLY ne jouira jamais de la légitimité nécessaire pour défendre les intérêts de son pays dans cette mission de formulation du deuxième don américain, dont le rôle fondamental est de préparer la proposition du Sénégal, de la négocier, mais aussi de la défendre.
Comment peut-on confier à quelqu'un qui n'a pas les compétences recherchées, la définition et la mise en œuvre de la stratégie de communication de la formulation d’un programme qui peut apporter au Sénégal un don américain de 250 à 300 milliards, voire plus ? Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un acte de sabotage contre les intérêts du Sénégal. Pire encore, on commence déjà à poser les actes d’un style de management qui a fait perdre au Sénégal environ 30 Milliards de F CFA sur le premier programme de MCA Sénégal.
Pour rappel, ce programme avait été capturé par une bande d’amis, qui se sont partagé les postes juteux. En effet, l’ancien Coordonnateur et premier Directeur Général de MCA Sénégal, M. Ibrahima DIA n’avait recruté que des parents, des amis, des camarades de classe et des personnes avec une forte recommandation. La conséquence qui en a découlé est que le programme était caractérisé par le laisser-aller, le manque de rigueur et de professionnalisme, la gabegie, des missions sans fin pour se remplir les poches, sans aucun résultat au bout. Ainsi, les projets couraient le risque de ne pas aboutir et le Sénégal a failli perdre près de 200 milliards sur un don américain de 270 milliards. Finalement en 2013, M. Ibrahima Dia a été démis de ses fonctions par les Américains pour incompétence. En dépit des mesures prises en son temps, le Sénégal a perdu environ 30 Milliards de f CFA de ce don et le gouvernement a été obligé de financer sur ressources propres la finition de la route nationale 6 (Tanaff - Ziguinchor).
A-t-on le droit de fermer les yeux et de permettre les mêmes pratiques de magouilles, de passe-droits et de corruption qui conduiraient aux mêmes résultats et aux conséquences désastreuses pour un pays aussi pauvre que le nôtre, dont les dirigeants sont toujours dans une recherche désespérée de sources de financement ? Assurément non !
Le Sénégal ne sera pas émergeant avec de telles pratiques. Il faut aux postes et fonctions stratégiques, les Sénégalais les plus compétents pour ne pas dire les plus talentueux.
Aussi, les plus hautes autorités de ce pays (Présidence, Primature, Ministre des transports) mais aussi celles américaines, en particulier l’ambassade américaine, doivent-elles être informées de ces pratiques malsaines, qui commencent déjà à gangrener ce deuxième programme. Il urge, pour elles, de prendre les mesures idoines afin que les deux recrutements frauduleux soient annulés et qu’un nouvel appel à candidature sincère et transparent soit lancé.
Tous les citoyens sont concernés par ce combat pour la transparence.
· Un Coordonnateur de l’Unité de Coordination et de Formulation du Second Compact MCA ;
· Un économiste ;
· Un spécialiste du secteur privé ;
· Un spécialiste en communication et processus participatif ;
· Un spécialiste en genre.
A toutes fins utiles, voici le lien de l’appel à candidature disponible sur le site web du Ministère des Transports :
http://www.mittd.gouv.sn/index.php/actualites/actualites/331-mca-avis-d-appel-a-candidature
Ce processus de recrutement s'est déroulé dans un manque total de transparence. En effet, deux personnes ont, par exemple, été recrutées alors qu’elles n’ont même pas répondu à l’appel à candidature. C’est ainsi que le poste de spécialiste genre a été confié à Mme Fatoumata KANE et celui de spécialiste en communication à M. Joseph Bernard COLY.
Ces deux personnes ont été contactées par téléphone pour amener leurs dossiers de candidatures bien après la clôture de l’appel à candidature, fixée au 15 avril 2016. Si besoin en était, cette démarche est l’expression d’une opacité et d’un non-respect flagrant dudit appel à candidature ; le recrutement effectué a été le fruit d’une magouille au détriment de tous les Sénégalais, qui avaient cru en la sincérité de l’appel à candidature et avaient postulé.
Il est vrai que Mme Fatoumata KANE présente un profil correspondant à celui recherché dans d’appel à candidature. Toutefois, la procédure n’a pas été respectée pour son recrutement.
Quant à M. Joseph Bernard COLY, lui aussi, son recrutement est irrégulier. D’abord M. Coly ne présente même pas le profil recherché, à savoir être titulaire d’un niveau BAC + 5 et ensuite avoir au moins 10 ans d’expérience professionnelle.
M. COLY dit avoir un Master 1 en communication (BAC + 4). Cet élément à lui seul suffit pour le disqualifier, a fortiori si on sait que ce master 1 n’est même pas un diplôme d’Etat, mais un diplôme délivré par une école supérieure de communication comme il en pullule un peu partout à Dakar. Ce type d’école, ce n’est un secret de Polichinelle pour personne, est assujetti à des conditions de formation plus que douteuses (Programmes et formateurs au rabais). Ce diplôme n’est ni un diplôme d’université, ni un diplôme provenant d’une école reconnue par le CAMES. En plus de ne pas avoir le diplôme requis, M. COLY ne respecte pas la condition relative à l’expérience professionnelle de 10 ans. Il est loisible de faire remarquer que, récemment, il s’activait dans de petits boulots dans une ONG de la place.
Il a certes été recruté en 2013 comme assistant en communication pour une durée de 2 ans dans le premier programme. Mais, cela ne saurait être un critère pour justifier son recrutement irrégulier, d’autant plus que d’autres ex-employés de MCA Sénégal avaient postulé en bonne et due forme. Ces derniers n’ont pourtant pas été retenus alors qu’ils avaient travaillé très tôt au niveau de la direction de la communication et ont un profil, de loin meilleur, que celui de M. COLY. D’ailleurs son recrutement comme assistant en communication en 2013 avait suscité l’étonnement général au sein de ce programme, car de meilleurs profils que le sien figuraient parmi les candidats. Le constat est que, s’il n’y avait pas des magouilles dans ce processus de recrutement, il n’aurait jamais pu être recruté.
Le clientélisme et la logique de réseau ont connu leur paroxysme dans le cadre de ce recrutement. En effet, c’est grâce aux amitiés dont M. COLY dispose au sein du panel chargé d’évaluer les candidatures qu’il a obtenu ce poste. Il est un ami de M. Lamine NDOUR, représentant du Millenium Challenge Account (MCC), qui a une voix prépondérante dans le panel de recrutement.
Le ridicule ne tuant pas, après avoir fait un forcing pour le recrutement de M. COLY, il a été avancé la fausse information selon laquelle ce recrutement a été fait sur recommandation de Mme Molly GLENN, ancienne Directrice résidente du MCC au Sénégal. C’est une pure contre-vérité ! Nous ne pensons pas qu’un cadre de l’administration américaine, qui place la transparence au cœur de la gouvernance du programme Millenium Challenge Account, soit capable d’un tel acte.
Loin de nous l’idée de décrédibiliser les personnes recrutées. Nous tenons à dénoncer la magouille et la déloyauté ayant ponctué le simulacre de procédure de recrutement. Comment peut-on lancer un appel à candidature pour ensuite donner des noms de personnes à recruter ?
Nous voyons ainsi l’expression de magouilles, fraudes, et corruption, autant de tares caractérisant la démarche utilisée. En confiant un tel poste aussi important et qui est rémunéré à 2 000 000 Frs CFA par mois à quelqu’un qui n’a pas la compétence encore moins le talent, écartant par voie de conséquence les spécialistes sénégalais qui ont postulé régulièrement, on crée les conditions du larbinisme et du béni oui-oui. En ayant obtenu ce poste sans mérite mais par des passe-droits, M. COLY ne jouira jamais de la légitimité nécessaire pour défendre les intérêts de son pays dans cette mission de formulation du deuxième don américain, dont le rôle fondamental est de préparer la proposition du Sénégal, de la négocier, mais aussi de la défendre.
Comment peut-on confier à quelqu'un qui n'a pas les compétences recherchées, la définition et la mise en œuvre de la stratégie de communication de la formulation d’un programme qui peut apporter au Sénégal un don américain de 250 à 300 milliards, voire plus ? Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un acte de sabotage contre les intérêts du Sénégal. Pire encore, on commence déjà à poser les actes d’un style de management qui a fait perdre au Sénégal environ 30 Milliards de F CFA sur le premier programme de MCA Sénégal.
Pour rappel, ce programme avait été capturé par une bande d’amis, qui se sont partagé les postes juteux. En effet, l’ancien Coordonnateur et premier Directeur Général de MCA Sénégal, M. Ibrahima DIA n’avait recruté que des parents, des amis, des camarades de classe et des personnes avec une forte recommandation. La conséquence qui en a découlé est que le programme était caractérisé par le laisser-aller, le manque de rigueur et de professionnalisme, la gabegie, des missions sans fin pour se remplir les poches, sans aucun résultat au bout. Ainsi, les projets couraient le risque de ne pas aboutir et le Sénégal a failli perdre près de 200 milliards sur un don américain de 270 milliards. Finalement en 2013, M. Ibrahima Dia a été démis de ses fonctions par les Américains pour incompétence. En dépit des mesures prises en son temps, le Sénégal a perdu environ 30 Milliards de f CFA de ce don et le gouvernement a été obligé de financer sur ressources propres la finition de la route nationale 6 (Tanaff - Ziguinchor).
A-t-on le droit de fermer les yeux et de permettre les mêmes pratiques de magouilles, de passe-droits et de corruption qui conduiraient aux mêmes résultats et aux conséquences désastreuses pour un pays aussi pauvre que le nôtre, dont les dirigeants sont toujours dans une recherche désespérée de sources de financement ? Assurément non !
Le Sénégal ne sera pas émergeant avec de telles pratiques. Il faut aux postes et fonctions stratégiques, les Sénégalais les plus compétents pour ne pas dire les plus talentueux.
Aussi, les plus hautes autorités de ce pays (Présidence, Primature, Ministre des transports) mais aussi celles américaines, en particulier l’ambassade américaine, doivent-elles être informées de ces pratiques malsaines, qui commencent déjà à gangrener ce deuxième programme. Il urge, pour elles, de prendre les mesures idoines afin que les deux recrutements frauduleux soient annulés et qu’un nouvel appel à candidature sincère et transparent soit lancé.
Tous les citoyens sont concernés par ce combat pour la transparence.