Au milieu, Abdou Mbaye, ancien premier ministre du Sénégal.
La solution que préconise Abdoul Mbaye, l’ancien premier ministre du Sénégal, est curative. Face aux chocs exogènes passées et qui ne manqueront pas de se présenter de nouveau dans le futur, il estime nécessaire pour l’Afrique sub-saharienne durement frappée par ces chocs de faire recours à une double thérapeutique.
Il a fait cette recommandation hier lors d’un panel sur le rapport d’octobre 2015 du Fmi sur les perspectives économiques régionales en Afrique sub-saharienne dont il est modérateur.
«…La région donne l’impression de savoir profiter des accalmies et des périodes fastes de l’économie mondiale, sans jamais avoir suffisamment tirés les leçons des moments difficiles pour s’armer contre les récurrences», a-t-il fait remarquer. Et d’indiquer : «il est donc nécessaire de recourir à une double thérapeutique».
Pour le modérateur, la première thérapie est celle de l’urgence. «Les mesures sont d’abord budgétaires et monétaires», a-t-il indiqué tout en relevant le caractère particulier des indispensables ajustements budgétaires qui rappellent de mauvais souvenirs.
«Mais qui sont toutefois atténués par des propositions visant à transformer la mobilisation des recettes internes comme moyen le plus durable de financer infrastructures et besoins de développement», a-t-il poursuivi tout en renvoyant à la page 13 du rapport pour plus de détails.
La deuxième thérapie d’Abdoul Mbaye est celle du moyen terme avec des décisions immédiates. «Parce qu’il est désormais grand temps de réexaminer et remettre en cause la nature de l’intégration de notre région à l’économie mondiale», a-t-il recommandé.
«Les données et constats tirés des rapports d’octobre et d’avril de cette année permettent de mettre en exergue que, après souvent près de 60 années de politique économique indépendante, la région est restée prisonnière de la non diversification de son économie. Et à la fois la nature et le fort degré de sa dépendance vis-à-vis de l’économie mondiale ne lui donne que très peu de maîtrise sur le pilotage de sa croissance», a-t-il souligné.
Pour lui, l’un des grands mérites des deux rapports de cette année est d’insister, au-delà des mesures de l’urgence, sur la nécessité de rechercher des solutions durables permettant de faire face au choc actuel qui ne sera sans doute pas temporaire, et ceux à venir.
Il a fait cette recommandation hier lors d’un panel sur le rapport d’octobre 2015 du Fmi sur les perspectives économiques régionales en Afrique sub-saharienne dont il est modérateur.
«…La région donne l’impression de savoir profiter des accalmies et des périodes fastes de l’économie mondiale, sans jamais avoir suffisamment tirés les leçons des moments difficiles pour s’armer contre les récurrences», a-t-il fait remarquer. Et d’indiquer : «il est donc nécessaire de recourir à une double thérapeutique».
Pour le modérateur, la première thérapie est celle de l’urgence. «Les mesures sont d’abord budgétaires et monétaires», a-t-il indiqué tout en relevant le caractère particulier des indispensables ajustements budgétaires qui rappellent de mauvais souvenirs.
«Mais qui sont toutefois atténués par des propositions visant à transformer la mobilisation des recettes internes comme moyen le plus durable de financer infrastructures et besoins de développement», a-t-il poursuivi tout en renvoyant à la page 13 du rapport pour plus de détails.
La deuxième thérapie d’Abdoul Mbaye est celle du moyen terme avec des décisions immédiates. «Parce qu’il est désormais grand temps de réexaminer et remettre en cause la nature de l’intégration de notre région à l’économie mondiale», a-t-il recommandé.
«Les données et constats tirés des rapports d’octobre et d’avril de cette année permettent de mettre en exergue que, après souvent près de 60 années de politique économique indépendante, la région est restée prisonnière de la non diversification de son économie. Et à la fois la nature et le fort degré de sa dépendance vis-à-vis de l’économie mondiale ne lui donne que très peu de maîtrise sur le pilotage de sa croissance», a-t-il souligné.
Pour lui, l’un des grands mérites des deux rapports de cette année est d’insister, au-delà des mesures de l’urgence, sur la nécessité de rechercher des solutions durables permettant de faire face au choc actuel qui ne sera sans doute pas temporaire, et ceux à venir.
Ce que les pouvoirs publics doivent faire
A son avis, dans un contexte de retour à des ajustements budgétaires et de conditions d’accès aux investissements extérieurs devenues plus difficiles, les politiques publiques devaient d’abord se préoccuper d’améliorer la qualité de l’éducation et de la formation tout en faisant face aux conséquences budgétaires de l’accélération de l’afflux des jeunes vers écoles et universités.
Elles devaient aussi se préoccuper de relever la productivité agricole, de diversifier l’économie vers des activités à forte intensité de main d’œuvre et de poursuivre la couverture des besoins d’infrastructures.
«Les politiques publiques devaient donc retenir le recours accru au secteur privé comme indispensable pour soutenir ou relever la croissance économique, alors que ce dernier aura une tendance naturelle au repli en raison de perspectives assombries», a-t-il encore indiqué.
Pour l’ancien premier ministre du Sénégal, les pouvoirs publics devaient faire procéder à la levée de toutes les contraintes à l’investissement privé par une action sur les goulots d’étranglement infrastructurels, engager sans délais un processus d’amélioration du climat des affaires en insistant sur celle de l’indicateur de la primauté du droit et chercher à réduire les écarts de rémunération et de flexibilité entre les marchés du travail informel et du travail formel.
De l’avis d’Abdoul Mbaye, l’amélioration de l’accès au crédit et l’inclusion financière sont également au nombre des objectifs pressants devant aider à accroître la contribution du secteur privé aux performances économiques de la région.
M. Mbaye a rendu plus pessimiste les prévisions de croissance de la région ramenées de 4,3 pour cent à 3,75 pour cent pour 2015, et à 4,23 pour en 2016. Des prévisions qui pourraient cependant encore s’assombrir car pour lui l’environnement extérieur demeurera sans aucun doute difficile pour les pays de la région.
Elles devaient aussi se préoccuper de relever la productivité agricole, de diversifier l’économie vers des activités à forte intensité de main d’œuvre et de poursuivre la couverture des besoins d’infrastructures.
«Les politiques publiques devaient donc retenir le recours accru au secteur privé comme indispensable pour soutenir ou relever la croissance économique, alors que ce dernier aura une tendance naturelle au repli en raison de perspectives assombries», a-t-il encore indiqué.
Pour l’ancien premier ministre du Sénégal, les pouvoirs publics devaient faire procéder à la levée de toutes les contraintes à l’investissement privé par une action sur les goulots d’étranglement infrastructurels, engager sans délais un processus d’amélioration du climat des affaires en insistant sur celle de l’indicateur de la primauté du droit et chercher à réduire les écarts de rémunération et de flexibilité entre les marchés du travail informel et du travail formel.
De l’avis d’Abdoul Mbaye, l’amélioration de l’accès au crédit et l’inclusion financière sont également au nombre des objectifs pressants devant aider à accroître la contribution du secteur privé aux performances économiques de la région.
M. Mbaye a rendu plus pessimiste les prévisions de croissance de la région ramenées de 4,3 pour cent à 3,75 pour cent pour 2015, et à 4,23 pour en 2016. Des prévisions qui pourraient cependant encore s’assombrir car pour lui l’environnement extérieur demeurera sans aucun doute difficile pour les pays de la région.